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Comment soutenir son ado sans être intrusif ?

Être parent d’un adolescent, c’est sentir qu’il se passe quelque chose, percevoir parfois des signes de mal-être sans savoir comment en parler avec lui, ni jusqu’où aller pour comprendre. Vous souhaitez être à son écoute sans empiéter sur son intimité, trouver la juste distance entre respect et soutien.

Rappelez-vous que si vous vous posez ces questions, c’est déjà la preuve que vous faites de votre mieux et que votre intention est bienveillante.

Mon rôle est de vous accompagner, vous et votre ado, pour faciliter le dialogue et trouver ensemble des repères plus apaisés. Mais en attendant de franchir le cap d’un cabinet de thérapeute, voici quelques pistes qui peuvent vous aider…

 

 

Comment gérer les premières peines de cœur de nos ados ? 

 

En restant justes, bienveillants, sans grossir la situation ou devenir intrusif… 

La première peine de cœur peut sembler “banale” aux yeux des adultes, mais pour un ado c’est souvent un séisme émotionnel. L’enjeu est de l’accompagner sans minimiser, sans dramatiser, et sans envahir son espace.

 

 

Accueillir les émotions

  • Valider ce qu’il ressent : “Je comprends que tu sois triste, c’est normal après une rupture.”

  • Ne pas relativiser trop vite (“tu verras, ce n’est pas grave”) : pour lui, c’est peut-être la première fois qu’il vit un tel chagrin.

  • Autoriser la tristesse : montrer qu’il est ok de pleurer, d’être en colère ou déçu.

 

Éviter l’intrusion

  • Laissez-le choisir ce qu’il veut partager.

  • Posez des questions ouvertes mais douces :

“Tu veux en parler un peu ou tu préfères que je te laisse tranquille ?”

“Est-ce que tu préfères que je t’écoute juste, ou que je te donne des conseils ?”

  • Respectez ses silences : parfois, la présence compte plus que les mots.

 

Offrir du soutien concret 

  • Proposer des activités qu’il aime pour l’aider à se changer les idées (sport, cinéma, sorties entre amis).

  • Maintenir les routines familiales (repas, moments de détente) : cela rassure.

  • Montrer que l’affection parentale reste stable et inconditionnelle.

  

Aider à mettre en perspective… avec le temps

Sans précipiter la “leçon de vie”, rappeler doucement que beaucoup de personnes vivent ça, et qu’on finit par aller mieux.

Partager éventuellement vos propres souvenirs (sans en faire trop) pour montrer qu’il n’est pas seul.

 

Surveiller les signaux d’alerte

La peine de cœur est normale, mais si la tristesse devient très lourde (isolement total, perte d’appétit, propos de désespoir), il peut être utile de consulter un professionnel.

En résumé : Soyez présent, disponible, attentif, mais laissez-lui aussi de l’espace pour gérer à sa façon. Votre rôle est de lui donner un cadre sécurisant et la certitude qu’il peut venir vers vous quand il le souhaite.

 

 

Pourquoi c’est important de prendre au sérieux la peine de cœur chez l’ado ? Parce qu’elle a souvent un impact sur son estime de soi, car ces expériences touchent directement à leur identité naissante et à leur besoin de reconnaissance.


À l’adolescence, l’identité est encore fragile : l’amour ou l’affection reçue d’un(e) partenaire devient une confirmation de valeur personnelle. Quand la relation s’arrête, l’ado peut interpréter ça comme : “Si on ne veut plus de moi, c’est que je ne suis pas assez bien.” Cela peut renforcer l’autocritique, les comparaisons sociales, ou la peur de ne pas être aimé à nouveau.


Les risques d’une estime de soi fragilisée entraîne :

- Baisse de confiance : peur de s’engager dans une nouvelle relation.

- Repli sur soi : isolement, retrait des amis ou activités.

- Vulnérabilité accrue au harcèlement ou aux pressions sociales (par ex. chercher à plaire “à tout prix”).

- Parfois, des signes de détresse plus profonde (dévalorisation, tristesse prolongée, automutilation).


Si elle est bien accompagnée, une peine de cœur peut aussi :

- Apprendre à dissocier sa valeur personnelle de l’approbation d’autrui.

- Développer la résilience affective : comprendre qu’on peut traverser une douleur et en sortir plus fort.

- Renforcer la connaissance de soi : ce que l’on attend d’une relation, ce qu’on mérite, ce qu’on ne veut pas accepter.


Le rôle des parents est important puisqu’il va être de soutenir sans minimiser, de guider l’ado, le valoriser en dehors de sa relation (en rappelant ses qualités, ses réussites, son importance dans la famille et auprès de ses amis), et encourager des sources variées d’estime de soi : sport, passions, créativité, engagement social.

 

 

 

 

Le harcèlement scolaire 

 

Le harcèlement scolaire laisse rarement des “preuves” directes, donc lorsqu’on soupçonne que son adolescent en est victime, en tant que parents, il est évident de  se sentir à la fois inquiet, impuissant et plein de questions sur la meilleure façon d’agir sans le brusquer. Il existe cependant un ensemble de signes émotionnels, comportementaux et physiques qui peuvent mettre la puce à l’oreille :

 

Les signes émotionnels

  • Peur ou angoisse à l’idée d’aller à l’école (“mal au ventre” le matin, crises de larmes avant de partir).

  • Baisse de confiance en soi, discours négatif du type “je suis nul”, “personne ne m’aime”.

  • Sautes d’humeur fréquentes, irritabilité, isolement inhabituel.

  • Tristesse persistante, parfois accompagnée de troubles du sommeil (cauchemars).


 Les signes comportementaux

  • Refus d’aller en classe ou demandes répétées de rester à la maison.

  • Isolement social : évite ses amis habituels, ne parle plus de sa vie scolaire.

  • Baisse soudaine des résultats scolaires ou désintérêt marqué pour l’école.

  • Perte d’objets personnels ou matériel scolaire régulièrement “perdus” ou “cassés”.

  • Changement brutal dans l’utilisation du téléphone ou des réseaux sociaux (angoisse quand il reçoit des messages, ou au contraire effacement soudain de comptes).

 

Les signes physiques

  • Plaintes récurrentes de maux de tête, maux de ventre, fatigue inexpliquée.

  • Traces physiques (bleus, griffures) difficiles à justifier.

  • Troubles alimentaires (mange beaucoup moins ou beaucoup plus).

 

Les signes d’alerte majeure 

  • Propos désespérés ou liés à la mort.

  • Automutilation.

  • Isolement total, perte d’intérêt pour toute activité.

 

 

  

Oui mais… quand on sait comment fonctionnent nos ados… Comment ouvrir la discussion avec lui sans le braquer ni lui donner l’impression d’un interrogatoire ?

 

 

Aborder de manière indirecte

« Parfois, les ados vivent des choses pas faciles à l’école… Il y a des copains qui se moquent ou qui mettent la pression. Ça t’est déjà arrivé ? »

 « J’ai lu / entendu que beaucoup d’élèves subissent du harcèlement. Tu en as déjà vu autour de toi ? »

Parler d’abord de façon générale peut l’aider à se sentir moins ciblé et plus en confiance pour se livrer.

 

Montrer que vous êtes là sans jugement 

« Si jamais tu vis des trucs difficiles à l’école, tu peux m’en parler. Je ne te jugerai pas et je ne t’en voudrais pas. »

 « Tu sais, ce n’est jamais de la faute de celui qui subit. »

 

Valoriser ses émotions

« J’ai remarqué que tu n’as plus envie d’aller en cours. À ce point-là, ça doit être dur pour toi. Tu veux m’en parler ? »

« J’ai l’impression que quelque chose te pèse. Même si tu n’as pas envie d’en parler maintenant, sache que je suis là quand tu voudras. »

 

Renforcer l'idée de soutien

 « Tu n’es pas seul. On trouvera des solutions ensemble si quelque chose te fait du mal. »

« Ce que tu ressens compte pour moi, et je veux comprendre pour pouvoir t’aider. »

  

 Astuce : - Évitez les questions fermées comme « On t’embête à l’école ? » (il peut juste répondre “non”).

   - Préférez des questions ouvertes ou des observations bienveillantes.

 


 

Quand on a tout essayé, qu’on a fait preuve de patience, de compréhension, de tout le soutien qu’on pouvait lui apporter et que malgré tout il s’enfonce toujours dans un certain repli, dans une certaine noirceur… Il est peut-être temps de faire appel à un(e) professionnel(le).

 

 

Comment convaincre un ado de consulter un thérapeute

 

Proposer un thérapeute à son ado, c’est un peu comme proposer une balade sans téléphone, lui suggérer de ranger sa chambre ou de lui faire manger des légumes, la réaction peut être vive, la résistance forte, mais avec les bons mots, il y a toujours une astuce pour faire passer le message… et ça peut marcher !

 


Créer un climat de confiance

Écoute active : montrez-lui que vous prenez ses émotions au sérieux, sans minimiser ni dramatiser.

Éviter le ton autoritaire : présenter la thérapie comme une option, pas comme une punition.

Valider son ressenti : lui dire que ce qu’il vit est compréhensible et légitime.

 

Présenter la thérapie autrement

Comme un outil : “Un thérapeute, c’est quelqu’un qui aide à mieux comprendre ce qu’on ressent et à trouver des solutions pratiques.”

Normaliser : rappeler que beaucoup d’ados et même d’adultes consultent, parfois juste pour passer une période difficile.

Mettre en avant la confidentialité : ce qui est dit en séance reste privé (sauf cas rares de danger).

 

Lui donner du contrôle

Choix du thérapeute : proposer qu’il participe à la sélection (homme/femme, âge, spécialité…).

Phase d’essai : présenter la première rencontre comme “un test” sans engagement à long terme.

Éviter la contrainte : plus il a le sentiment de décider, plus il sera réceptif.

 

Dédramatiser le processus

Comparer à un coach : “Comme on va voir un prof particulier pour progresser en maths, on peut voir un thérapeute pour gérer le stress ou les émotions.”

Souligner les bénéfices concrets : meilleure gestion du stress, des conflits, du sommeil, plus de confiance en soi…

 

Explorer d’autres formes de soutien

Si la thérapie classique lui semble trop intimidante :

Groupes de parole pour jeunes

Consultations brèves en ligne

Applications de soutien psychologique (parfois un premier pas plus facile)

 

 

Le mot de la fin sera pour vous, parents…

Surtout ne culpabilisez pas, ne vous affligez pas !

Un ado par définition, use de subterfuges pour vous cacher ce qu’il ressent en temps normal. Alors quand il s’agit d’évènements dont il a lui-même honte !!!



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Ni psychologue, ni médecin pourtant votre entretien est soumis au secret professionnel. La durée de la thérapie s’adapte à vos besoins : parfois, une séance suffit à faire évoluer une situation.

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Nellie Fournier

Thérapie pour couple, famille,

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